God Bless America. Rien qu’en entendant le titre, on se dit : c’est soit une comédie pleine de clichés sur les Etats-Unis, soit un documentaire/critique sur la religion, toujours aux Etats-Unis si vous suivez.
Et en voyant le film, on se dit, un peu des deux, ou presque.
Rappelant le très bon Falling Down (Chute Libre) de Joel Schumarer, sorti en 93, qui racontait la…chute libre d’un cadre moyen qui pète un plomb dans un embouteillage, et qui décide d’en découdre au fusil à pompe avec les petites injustices du quotidien, il en reprend certains codes.
On retiendra par exemple la relation distante avec sa fille qui vit avec la mère, bien que pour des raisons différentes dans les films,
le vendeur d’armes un brin raciste, et bien évidemment le ras le bol du personnage principal.
La ou Falling Down cherchait à créer un mal-être, God Bless tire plus la couette du coté de la comédie, mais paradoxalement son message est plus fort.
Trop drôle pour être totalement dénonciateur comme une documentaire de Michael Moore, mais qui pose trop de questions pour n’etre qu’une comédie à la Mon Beau-père et moi, le réalisateur prend le parti de dire ce qui selon lui ne va plus en Amérique en faisant rire.
L’excellent Joel Murray (frère de Bill) joue à merveille le rôle de Franck, cadre désabusé qui n’en peut plus de cette société qui plébiscite l’idiotie plutôt que la connaissance, ou le moindre benêt est rendu célèbre (qui me parle des Chtis à Ibiza ??), et ou toutes les conversations ne sont que les commentaires superflus que nous faisons à propos de sujets déja débattus à la radio, à la télé ou aux infos.
Le Road Trip macabre qu’il entreprend avec la très juste Tara Lynne Bar se joue des clichés américains, et on s’amuse à les voir les descendre presque un à un.
Seules quelques petites incohérences, que seul un maniaque comme moi note, ombrent à peine cette très bonne comédie qui tache.
Bon film, et souvenez-vous, le cinéma n’est jamais mieux qu’au cinéma.
La bande annonce de God Bless America
Merci à Castiel pour son avis.
Un film à voir à partir de 10/12 ans selon l’intelligence de l’enfant.