Site icon Le Moment M

Ma chirurgie réfractive: la correction d’un vrai handicap qui change la vie.

A l’âge de 5 ans alors que je devais à peine rentrer au CP, je passe ma première visite médicale et on me dit que je vais devoir aussi porter des lunettes tout comme mon frère et ma soeur. Je serai la plus myope des trois.
Après le discours de ma mère au sujet de la valeur d’une paire de lunettes, j’apprend doucement à vivre avec.
Je crois qu’enfant si je ne devais citer que les deux choses les plus gênantes avec mes lunettes c’était sans doute lorsqu’on chahutait entre frère et soeur et que parfois les branches de nos lunettes se tordaient mais surtout lorsque j’allais à la piscine avec l’école en CE2.

Déjà je ne savais pas trop nager. Et je devais faire du saut à la perche, là où je n’avais pas pied.
Je ne pouvais pas sauter avec les lunettes mais je n’avais pas le choix de devoir sauter quand même. Parole d’instituteur.
Le problème c’est que lorsque je retirai mes lunettes, je ne voyais plus la perche. J’ai tenté une fois, cela a été une vraie catastrophe et surtout une crise de panique car j’ai manqué de me noyer. (T’iras choper la perche quand tu vois à peu près ça sans lunette)

Heureusement, j’ai ensuite trouvé plein de bonnes excuses pour me faire dispenser de piscine.

Puis arrive l’âge ingrat de l’adolescence loin de cette mode actuelle des grosses lunettes fashion qui sont totalement horribles et ridicules avec des verres épais de forte myopie.

L’âge où on réalise que les princesses ne portent pas de lunettes.

J’ai beau retourné dans ma tête encore aujourd’hui, les premiers rôles au cinéma, tous les dessins animées et séries je n’arrive pas à trouver une belle héroine qui porte des lunettes.
Donc quand arrive l’âge où on commence à s’intéresser aux garçons et que celui qu’on veut ne nous remarque pas, on rejette la faute sur notre physique et les lunettes en font partie.

Arrive donc la phase où l’on décide de ne plus mettre ses lunettes.

15 ans, première sortie fête du collège, boom et boite sans lunette donc en ce qui me concerne à moitié aveugle. Sans lunette, même si je ne vois pratiquement rien, j’ai plus confiance en moi et ça se voit.
Les mecs viennent me parler, me dragouiller (oui à 15 ans c’est pas vraiment de la drague) .
Bref parfois je parle des heures avec certains, quelques fois j’en embrasse d’autres.
Le problème c’est lorsque je les revois, et bien je ne les reconnais pas ou passe à 2 mètres d’eux sans les voir.


Je passe alors pour une petite pétasse hautaine à leur yeux ou encore pour une nana ivre qui a des trous noirs.

16 ans, le graal : l’arrivée des lentilles !

Je me rappelle de cette demi-journée à essayer de les retirer alors que c’était l’opticien qui me les avaient posées le matin même.
Puis chaque jour, le geste devient automatique et quelques mois après se fait sans miroir.

Les lentilles font tellement partie de moi que j’en oublie souvent mon produit quand je dors chez une copine ou à l’improviste chez mon copain. Alors parfois je les garde un ou deux jours sans les retirer.
Et ça c’était vraiment pas une bonne idée.

Les années passent, et une dizaine d’années après mes yeux commencent à montrer des signes de faiblesse.
Les heures devant l’ordi n’aident pas et je me résous à porter mes lunettes pour travailler devant un écran.
Après avoir tenté les lentilles journalières qui ne nécessitent aucun produit, arrive le jour où je ne supporte tout simplement plus le port de lentilles de contact.
Retour aux lunettes !

Définitivement même à 30 ans, je ne m’aime pas avec des lunettes.

Puis je vois sur facebook deux amies dirent qu’elles viennent de se faire opérer et ne portent plus de lunettes.
Moi j’avais totalement oublié cette idée le jour où un jeune ophtalmo m’a affirmé qu’on opérait pas les femmes de la chirurgie réfractive tant qu’elles n’avaient pas eu d’enfant.
Effectivement pour ceux qui ne le savent pas, parmi tous les effets secondaires d’une grossesse certaines femmes perdent quelques dixièmes de vision surtout le jour où elles poussent très fort pendant un accouchement naturel.
Mais pas toutes et en rien ça n’empeche de se faire opérer avant une ou des grossesses !
Dans le pire des cas, on remet juste des lunettes de repos pour lire.

Plus que motiver j’ai sauté le pas le 6 mars.
En à peine une dizaine de minutes je suis passé de -8,25 à l’oeil gauche et -9 à l’oeil droit à un 10/10 aux deux yeux.
L’ophtalmo est lui même surpris d’une aussi bonne correction. Il m’avait promis la même correction qu’avec les lunettes soit un petit 8,5/10.

Je n’avais avec des lunettes et des lentilles jamais réussi à lire la première ligne de lettres du tableau d’acuite visuelle. Aujourd’hui c’est chose faite !

Je suis encore en convalescence. Mes yeux sont encore rouge de sang, je ne peux pas rester longtemps devant un écran.

Mais plus que quelques jours et je pourrai savourer pleinement cette nouvelle vie où je peux déjà:

– lire l’heure du réveil d’un coup d’oeil sans chercher mes lunettes et du coup me rendormir plus vite
– mettre un casque audio, de moto sans sentir de gêne avec les branches de lunettes derriere les oreilles.
– faire à manger tout en soulevant le couvercle de la casserole sans rester aveuglée quelques minutes par la buée sur les verres des lunettes
– me laver en voyant ce que je fais sous la douche comme m’épiler.
– ou encore me réveiller la nuit pour récupérer le doudou de ma nièce quand elle l’a égaré sous la couette sans devoir au préalable retrouver mes lunettes

Hâte de tester tout ça dans les eaux Australiennes le mois prochain !

Quitter la version mobile